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Arouna Lipschitz, L'arcane sans nom, La Voie de L'Amoureux, Pourim, Saint Michel, Tradition Initiatique, Yom Kippour
Dans la tradition hébraïque, Pourim est la fête la plus importante avant même celle du Grand Pardon (Yom Kippour, « Yom hakippourim » signifiant « le jour comme Pourim« , lié aux sorts et aux décrets divins posés sur les âmes). Pourim signifie les sorts, dans le sens de jeter un (mauvais) sort. Sur le chemin initiatique, le mauvais sort n’est rien d’autre que la répétition, laquelle est profondément mortifère et empêche le renouvellement de soi.
Mais à Pourim on peut retourner le mauvais sort pour qu’il devienne une bonne fortune, à l’instar de la Reine Esther qui a eu le courage de prendre le risque de la mort pour sauver son peuple d’un décret qui le condamnait.
Pourim est en fait le carnaval hébraïque, cette fête de la joie dont l’esprit consiste en un retournement complet de son identité permis par le déguisement. Cette sortie d’un schéma identitaire ouvre devant nous tous les possibles : quelque chose de nous doit mourir pour renaître. Il s’agit donc de lâcher un « moi » obsolète, c’est-à-dire cet endroit de nous-même qui rechigne à nous quitter définitivement, et qui a très probablement un lien avec l’intention posée à la Saint Michel … Le printemps est le moment idéal pour ôter ce bout de chair là, ce morceau identitaire qui s’accroche à notre structure !
La Non-Nommée, arcane de l’identité,
qui mieux qu’elle peut nous inviter à ce « carnem levare« , à ôter la chair ?
Alors pour éviter le mauvais sort, ou la répétition, il s’agit de se déguiser en opérant un saut quantique : si je ne suis plus celui sur qui le décret divin est tombé, il ne peut pas m’atteindre ! Comme les enfants, il faut jouer à « faire comme si« , à « on dirait que je suis … » Que je suis qui ?
Quel être renouvelé voulez-vous être ? Il suffit d’endosser le costume, comme si c’était déjà là … Et c’est ce « comme si« , ce déguisement, qui va faire travailler en chacun de nous l’énergie de Pourim*.
*Pourim se fête cette année le 16 mars.
Source : La Voie de l’Amoureux, Arouna Lipschitz